Patrimoine local

LES PEINTURES MURALES RESTAUREES

L’église de Saint-Julien-sur-Cher est située au sommet du coteau, à l’écart du bourg. Son abside peut dater du XIIe siècle mais elle aurait été remaniée au XVIe siècle (moulure de l’arcade du chœur) et au XVIIe siècle. A l’intérieur, de chaque côté de l’entrée du chœur, se dressent deux autels aux retables ornés de statues de bois peint et doré de la Vierge, à gauche, et de saint Julien, le patron de la paroisse, à droite. La nef est surmontée d’un clocher de charpente.
A l’occasion des travaux de restauration de l’église, les peintures murales sont apparues, sur le mur de droite et au plafond au-dessus du chœur. Elles avaient été recouvertes d’enduits de plâtres. Ces peintures, patrimoine de notre histoire, méritaient restauration. C’est désormais chose faite, grâce à Brice Moulinier et son équipe de restaurateurs qui ont ainsi redonné toute la vie à ces panneaux de l’histoire ancienne, un travail soigné digne d’un grand maître qui a, par ailleurs, plus de 300 chantiers de restauration à travers l’Europe. C’est en présence de Jean-Louis Marchenoir, maire et vice-président du conseil général, de Maurice Leroy, président du conseil général, d’Etienne Orsel, président de l’association locale AJH entouré de ses bénévoles qui œuvrent toute au long de l’année pour conserver les pages de notre histoire, d’élus et d’administrés fidèles que Brice Moulinier a expliqué ce long travail de restauration qui permet « d’entretenir le passé et même de le valoriser ». En entrant, c’est surtout la peinture de saint Christophe qui saute aux yeux du visiteur, à droite. Considéré comme un passeur, un transmetteur, il apparaît ici en géant qui, dit la légende, « protégeait de tous les maux ». Brice explique son long travail de restauration parce que, dit-il, « il ne s’agit pas de restaurer n’importe comment ce qui a disparu, il faut bien observer les traces de l’histoire ancienne et restituer au mieux ». La visite mérite le détour.
(N.R. du 13/10/2013)
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Un peu d’Histoire

SAINT-JULIEN-SUR-CHER n’est pas le nom d’origine de la commune. Des documents datant des XIIIème siècle confirment qu’il était désigné sous le nom de JAHENIL ou JAHENUEL, puis JANUEL au XVIème siècle.Le nom du prieuré SAINT-JULLIAN (de Januel) a peu à peu prévalu. Le village s’est appelé momentanément Mont-Julien pendant le Révolution.

La paroisse a pendant très longtemps été attachée au duché de Berry, (Graçay, Bourges, Issoudun) puis à celui d’Orléans.

_ Période préhistorique :

De rares indices (silex taillés, poteries, une barque monoxyle) suggèrent que le site a été occupé par les hommes de la Préhistoire. La proximité du site de Bagneux, le Cher, le sol composé de silex, les sources relativement nombreuses peuvent appuyer cette hypothèse.

_ Période gallo-romaine :

Les Romains ont occupé toute la vallée du Cher : des noms de lieux-dits marquent cette occupation. Le “chemin de la Poste” subsiste et aboutit au gué des Biches en direction de Romorantin. Le Cher avait également dégagé un four intéressant qu’il a repris lors d’une crue.

A partir de l’époque médiévale :

Des sarcophages retrouvés puis disparus dans du béton ne permettent pas de dater la période (carolingienne ?).

Trois monuments importants subsistent en partie :

_ l’Abbaye cistercienne Notre Dame d’Olivet (privé)

Date de fondation 1146, sur les terres d’Eudes de Misère chevalier vassal d’Etienne de Graçay qui, ayant participé à l’incendie de l’abbaye de Saint-Satur doit, sur les ordres du roi, et pour pénitence, créer cette abbaye qui fut très florissante jusqu’au XVIe siècle.

A partir de sa mise en commande, elle tombe peu à peu en ruine. L’église abbatiale datait du XIIIe siècle, à laquelle avait été ajoutée une aide sud du XVème siècle qui existait en à la fin du XIXe siècle. Actuellement, subsistante les trois quart de la salle capitulaire et les fondations d’une partie de l’église. Le cloître remanié au XVIIIe a été transformé en habitation. Un port et un moulin sont indiqués dans plusieurs textes.

_ L’église

 

Première date commune : 1119. Elle a sans doute une origine ancienne d’abord prieuré dépendant de l’abbaye Saint-Pierre de Vierzon. Sa construction laisse penser à un agrandissement . Des fresques y ont été récemment découvertes lors de travaux de consolidation du clocher. Les archives ont été inconsidérément brûlées.

_ Le prieuré adjacent

(privé)

Il possède une architecture compliquée qui domine le Cher. Des murs d’importance variable, des ouvertures tronquées et bouchées, une cave actuelle curieuse, une toiture énigmatique posent des points d’interrogation. Deux bâtiments indépendants n’auraient-ils pas été réunis à une certaine époque ? Des aménagements dans la construction et une terrasse dominant le Cher datent sans doute du XVIIIè siècle.
L’église devenue paroissiale, le prieuré est alors presbytère. A partir de la Révolution, il devient bien national, est loué puis vendu à des particuliers. Il a servi, entre autre, à héberger des réfugiés espagnols en 1939.

De moindre importance, en se promenant rue du Bac, on peut observer plusieurs édifices portant encore des traces de constructions anciennes…
La rue du Val a sans doute été le prolongement du Chemin de la Poste vers l’île de la Commanderie et le gué des Aulnes vers le port de Villefranche sur Cher. S’il n’était pas clôturé, on pourrait encore utiliser agréablement l’ancien chemin des diligences et des maçons de la Creuse à la suite des rues de la Marelle et du Petit Bourg, dans le val.

(source AJH)